Argelès-sur-Mer/ La commune défigurée les associations de défense de l’environnement particulièrement remontées contre la Municipalité d’Antoine Parra

Argelès-sur-Mer/ La commune défigurée les associations de défense de l’environnement particulièrement remontées contre la Municipalité d’Antoine Parra

Réponse Ouverte à Monsieur le maire d’Argelès-sur-Mer

 

« Monsieur le Maire,

Votre courrier du 3 septembre n’apporte pas de réponse aux questions que nous vous posions dans notre lettre ouverte du 27 aout. Il n’est qu’un réquisitoire contre la pétition initiée par l’Association pour Sauver le RACOU que nous soutenons.

A ce propos nous estimons qu’à Argelès « protéger c’est prévoir ». C’est pourquoi nous reviendrons sur les questions posées.

La 1ère porte sur la « différence entre le port jardin et le projet de requalification du port et recomposition du port de plaisance », « requalifié » maintenant extension du port !

Aujourd’hui, après consultation du PLU, soumis à enquête publique, nous découvrons que le Port Jardin, jouxtant le port à l’Ouest, a pour objectif de « rattacher le port » à la commune et est présenté comme « un projet urbain reliant le port et la ville ». Pourquoi dans ces conditions n’est-il pas inclus dans le périmètre de requalification/extension du port ?

C’est peut-être-pour « nous rassurer » que vous écrivez dans votre réponse :
« Je réaffirme par ailleurs qu’aucun projet immobilier de logement n’est lié à l’extension possible du port » ?

Nous nous permettons de vous rappeler les déclarations et décisions du conseil municipal du 18 mai 2021 : Sont évoqués les « 5 à 6 hectares », les « 250 anneaux », « la création d’une nouvelle entrée sud avec de nouvelles voiries » et surtout des objectifs ouverts à toutes évolutions :
« Préciser ou définir, le cas échéant, dans le cadre de projet urbain stratégique, les modalités d’application de la loi littoral dans le périmètre du projet (…) »
« modifier, si nécessaire, la vocation de certains secteurs situés dans le périmètre du projet et les constructions qui y sont autorisées pour y permettre la réalisation du projet (…) ».
Si l’on ajoute les révisions du Scot et du PLU envisagées « dans le cadre de la mise en compatibilité… », du projet, il est facile de comprendre les craintes et suspicions contenues dans la pétition et de considérer les qualificatifs dont vous l’affublez, d’injustifiés et déplacés.

Ces éléments méritent des éclaircissements. Notamment pour répondre aux autres questions :

« La disparition des espaces naturels existants à l’entrée du Racou est-elle programmée ? »
« Une bétonisation par la création d’immeubles est-elle envisagée ? »

Nous n’avons trouvé aucune précision en consultant le PLU puisque le projet d’extension du port n’y est pas inclus à l’exception d’une zone UPb qui semble préparer, en partie, cette extension.
La présentation par le cabinet d’études Elan de Montpellier du projet d’extension portuaire ampute une large partie de la zone naturelle ; Les propositions de modifications qui y sont jointes ajoutées aux installations prévues en zone UPb sont extrêmement inquiétantes. Elles démontrent une volonté de grignotage progressif de cette zone alors que, suite à la décision du Conseil d’Etat de 1993, une large et stricte coupure d’urbanisation, devait être respectée entre bassin portuaire et route d’accès au Racou.

Nous aurions aussi apprécié de connaître vos réponses et engagements aux questions sur l’économie bleue et la croissance bleue.

Lorsque la commune candidate au concours « Capitale française de la biodiversité portant sur le thème EAU et BIODIVERSITE » (CM du 16 novembre 2020), soutient la candidature de la réserve naturelle nationale de la forêt de la Massane au patrimoine mondial de l’UNESCO (CM du 24 septembre 2020) et dépose un dossier à l’appel à projets « Atlas de la biodiversité communale » (CM du 27 août 2020) ces questions deviennent prioritaires.

Tout particulièrement, nous attendons que le conseil municipal s’engage dans la préservation de la plage du Racou considérée comme un site « remarquable », abandonne son attitude d’impuissance et reconnaisse la responsabilité de l’ouvrage portuaire dans l‘érosion du site.
En laissant agir l’érosion, c’est délibérément que vous condamnez le vieux village à la disparition et l’ensemble du site à une « recomposition spatiale » dont l’éventualité est déjà soulevée dans le SCoT de 2020.

Nous vous rappelons notre souhait de voir développer une station balnéaire de qualité où la politique du bétonnage est abandonnée et nous vous demandons de répondre précisément à nos questions afin d’être cohérent avec vos engagements de respect de l’environnement.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée ».

 

 

Argelès sur Mer, le 25 septembre 2021
Les présidents :
FRENE 66 – Association de Sauvegarde du Racou – Argelès Nature Environnement – Association du Camp del Cavall – Association de Défense des Résidents et de l’Environnement Argelès – La Plage – Le Racou.

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