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« Le projet d’extension du port n’en est pas à sa dernière version. La plus récente présentée au dernier Conseil municipal du jeudi 20 octobre 2022 en a surpris plus d’un !
On connaissait déjà le projet pharaonique d’extension du port d’Argelès qui suscite bien des oppositions à la fois pour son coût très onéreux et les problèmes écologiques qu’il engendrerait pour la biodiversité et pour les effets néfastes que subirait le village du Racou déjà impacté par la digue et le port existants.
Oh, surprise !
Quelle ne fut pas la surprise de savoir qu’un nouveau bureau d’études (encore un !) engagé par Monsieur le maire*, proposait un agrandissement supplémentaire du port avec un nouveau bassin pour créer « un atténuateur de houle » (rien que ça) afin de protéger les bateaux des effets du dérèglement climatique. Monsieur le maire se sert de l’écologie quand ça l’arrange. Elle n’a aucun intérêt quand il s’agit de protéger Le Racou.
Qui paiera ?
Hormis ce nouvel épisode inattendu, il est un autre élément essentiel dont on parle peu ; il est pourtant capital car il concerne le financement de ce projet.
Or le coût est considérable pour le budget d’une commune comme Argelès dont les finances ne sont pas extensibles. La première étude évaluait à soixante millions d’euros la version initiale. Pour le nouvel agrandissement, on nous assure qu’il ne pose aucun problème financier. Etrange vision comptable des choses !
Soyons clairs ! Les contribuables argelésiens (résidents permanents et secondaires) seront mis à contribution pour deux raisons. Les subventions de la Région ne concernent que la rénovation des ports et non leur extension. Un autre élément important est à connaître : en raison de la disparition de la taxe d’habitation, les stations touristiques peuvent augmenter les taxes foncières des résidents si nécessaire. Et, comme nécessité fait loi, il est facile d’imaginer ce qu’il adviendrait…
Quant aux résidents secondaires, vous avez compris, ils subiraient la double peine…
La nouvelle mouture de ce projet ainsi que les éclaircissements sur le financement renforcent notre position d’autant que Monsieur le Maire manifeste peu de cas de la démocratie (non prise en compte du contenu des enquêtes publiques et des positions des associations) ».
*Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer, président de la communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris (CC-ACVI).