Un ministre élude la question de Patrick Cohen sur les causes de l’érosion des plages
Monsieur C. Béchu, Ministre de la Transition Ecologique ne nie pas qu’il y ait d’autres causes mais insiste sur le “réchauffement climatique” et poursuit en précisant que pour apporter des solutions sur les problèmes d’érosion et la gestion de l’eau, il faut faire confiance “au local” car ils connaissent mieux que tous les problématiques.
Ces autres causes existent, il suffit pourtant d’aller sur les sites Geoportail de l’IGN ou Google earth pour constater, sur les photos aériennes, que l’impact des ports d’Occitanie est une cause principale sur l’érosion des plages voisines.
Quelle confiance peut-on faire aux élus locaux qui souhaitent des extensions portuaires, en particulier une extension du port d’Argelès, et une poursuite de la bétonisation du littoral avec la construction de la Maison de la Mer ?
On pourrait penser que des organismes tels que les Parcs Marins sont là pour veiller à protéger la biodiversité terrestre et marine ainsi que les impacts de l’activité humaine, mais les dés ne sont-ils pas pipés ?
Lors du débat national sur la mer organisé par le CNDP sur le thème “Que sait-on des impacts de l’éolien en mer sur la biodiversité et comment planifier l’éolien aux regards de ces enjeux ?”, l’intervenant, Dominique CHEVILLON, Vice-Président de la ligue de protection des oiseaux (LPO) et Vice-Président du Parc Naturel Marin de l’estuaire Gironde a démontré que l’éolien est une menace pour les oiseaux. Quoi de plus normal pour le vice-président de la LPO de défense des oiseaux !
Serge Pallarès, président du Parc Marin du Golf de Lion, ancien directeur du port de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), président de l’Union des villes portuaires d’Occitanie et ex-président de la Fédération française des ports de plaisance, poste qu’il a quitté en décembre 2021 ne trouve rien à redire au projet de construction de la Maison de La Mer de 1750 m2 sur les quais, relançant ainsi une urbanisation antérieurement bloquée par un arrêt du Conseil d’Etat ; Il va s’y installer en tant que président du Parc Marin.
Il ne met également en cause ni la reconstruction de la digue nord sans étude d’impact environnemental, ni le déversement de déchets portuaires au Racou, ni le projet d’extension du port d’Argelès malgré les atteintes à la biodiversité et l’accélération de l’érosion de la plage du Racou. Quoi de plus normal pour un président des villes portuaires de défendre les projets d’extension portuaires au détriment de la biodiversité et de l’érosion des plages.
Enfin, que penser des schémas contenus dans les rapports de l’OBSCAT (Observatoire de la Côte sableuse Catalane) indiquant que le sens du transit sédimentaire entre le Tech et le port est à l’inverse à la réalité (soit Sud-Nord au lieu de Nord-Sud) exonérant ainsi le digues de Port-Argelès de toute responsabilité dans l’érosion de la plage du Racou ?