Un plan de destruction de maisons menacées par les eaux dans le pays Bigouden
Verrons -nous la même chose au Racou ?
De tout temps, le secteur de la plage de Léhan, à Léchiagat, a été la proie de l’océan et de ses furieux assauts. En 1924 et 1925, on parle d’un affaissement du cordon dunaire dont la crête n’est plus qu’à 60 cm au-dessus des plus fortes marées. En 1936, on évoque un net recul du cordon dunaire. En 1970, une brèche l’éventre, laissant passer l’eau de mer. Pour la plage du Racou, c’est différent, elle est menacée depuis la création du port
Au total, une trentaine d’événements de ce type sont répertoriés jusqu’en 2014. À cette date, en cumulant ces coups de boutoir, on estime que le trait de côte a reculé de plus de 10 mètres ! Cette liste ne s’arrête pas là. Car il faut y ajouter les événements de 2020 qui ont fait reculer le trait de côte de 1,50 mètre, et ceux de 2022 qui ont nécessité des travaux d’enrochement d’urgence. Mais aussi les coups de tabac de ces derniers jours. La plage du Racou a reculé de 60 mètres depuis la création du port et aucun travaux n’ont été effectués pour enrayer l’érosion
Un première en Bretagne – Est-ce qu’en Occitanie ce sera également un première pour la plage du Racou ?
Aujourd’hui nous sommes dans l’impasse, explique Nathalie Tanneau, qui a hérité de ce problème épineux en étant élue maire, en mai 2020. Mes prédécesseurs et moi avons tout essayé en matière de protection du littoral, rien n’y fait l’océan gagne toujours.
Et d’après la maire, cette protection est devenue un gouffre, en dix ans on a dépensé plus d’un million d’euros. Les maisons construites dans le périmètre, menacées par les eaux, seront détruites.
Qu’ont donc fait les élus d’Argelès depuis la création de la digue et du port pour enrayer l’érosion de la plage du Racou ?
Aujourd’hui, les élus d’Argelès ont choisi de dépenser près de 60 millions d’euros pour la requalification du port, pas un centime pour la protection du Racou.