Contre le béton, 5 associations saisissent le maire d’Argelès

Contre le béton, 5 associations saisissent le maire d’Argelès

Extrait de l’article de la-clau.net

La sincérité des mots contenus dans les délibérations est questionnée

L’agrandissement du port d’Argelès-sur-Mer suscite l’opposition de cinq associations, dont l’implacable Frene 66, connue pour ses victoires contre l’autorité.

Le projet d’extension du port de plaisance d’Argelès-sur-Mer semble devoir rencontrer des embûches et alimenter l’actualité environnementale des Pyrénées-Orientales pour les prochaines semaines. Le succès d’une pétition dédiée témoigne d’une indignation croissante, argelésienne et extérieure à la commune. Cette démarche rassemble désormais plus de signatures que d’habitants.

Une écologie de façade ?

En supplément, dans une lettre ouverte, cinq associations questionnent le maire, Antoine Parra, sur les dessous et angles morts du projet, ainsi que la sincérité de la terminologie contenue dans les délibérations municipales du 18 mai : les séduisants intitulés socio-écologiques “Port Quartier / Port Jardin” et “écologie bleue” sont-ils compatibles avec la construction d’immeubles distribués sur 6 hectares, et le creusement du port, qui recevrait 250 emplacements de plus ?

Pour faire annuler l’extension, stopper le béton et ne plus altérer l’environnement, les associations mobilisées choisissent le contrôle démocratique. Plus méthodiques que l’opposition municipale, elles défendent une “station balnéaire de qualité où la politique du « tout béton » est  abandonnée”. Parmi elles figure la redoutable fédération Frene 66, réputée bien informée, et habituée à saisir la justice administrative, sans craindre aucune autorité municipale, régionale, ou nationale : l’État a ainsi été débouté de son soutien au projet de méga-carrière de Salses, en mai 2020.

Un dossier potentiellement explosif

A Argelès, les menaces pesant sur la zone de nature vierge située à l’entrée du hameau du Racou constituent un autre point critique. La disparition de ce lieu, sous couvert de travaux appelés “aménagements” et de remplacements d’arbres endogènes et de plantes nommés “végétalisation”, est apte à heurter les sensibilités et à mobiliser la conscience populaire. L’écologie réelle exigée par les associations* octroie au dossier un potentiel explosif.

*Association de Défense des Résidents et de l’Environnement  d’Argelès sur Mer, Fédération pour les Espaces Naturelles des Pyrénées-Orientales  (Frene 66), Association pour la Sauvegarde du Racou, Argelès Nature Environnement, Association Défense du Camp  del Cavall.

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